La nécropole du Silberloch fait face à la montagne du Hartmannswillerkopf (appelée aussi Vieil-Armand), dont le nom fait référence au village de Hartmannswiller, situé à son pied.
Durant la guerre, les soldats français lui donnèrent le surnom de "mangeuse d’hommes", tandis que les soldats allemands évoquaient la "montagne de la mort" ou "la montagne sacrée".
Selon une analyse récente des archives disponibles, 2300 soldats français et 2200 soldats allemands seraient morts sur ce champ de bataille, auxquels il faut ajouter 5300 disparus/prisonniers et 7000 blessés côté français, et 2800 disparus/prisonniers ainsi que 5700 blessés côté allemand.
La récupération des corps ensevelis ou non dans des cimetières provisoires ou des tombes isolées, sur les flancs du massif, fut une longue et difficile entreprise.
Dans les mois qui suivirent l'armistice, alors que la loi n'autorisait pas encore les familles françaises à se voir restituer les corps de leurs défunts, les exhumations clandestines se multiplièrent. Aujourd'hui, le cimetière français du Silberloch comprend 1 265 tombes, et six ossuaires contenant les dépouilles de 384 soldats. Les corps des soldats allemands ont quant à eux pris place dans les nécropoles de Guebwiller et Cernay.