De nombreux monuments jalonnent l'ancien champ de bataille. Celui du 15-2 est un des plus emblématiques. L'imposante oeuvre en bronze a été créée par le sculpteur Victor Antoine, ancien combattant au sein du 152e régiment d'infanterie. Installé à flanc de montagne, à l'emplacement d'abris allemands, il domine la plaine d'Alsace, rappelant l'importance tactique du HWK, utilisé notamment comme observatoire d’artillerie de premier ordre afin de régler les tirs sur la voie ferrée Colmar-Mulhouse. Inauguré en 1921, le monument est dynamité par les nazis en 1940. Il fut reconstruit dans une forme légèrement modifiée par l'artiste, et ré-inauguré en 1954 en présence d'anciens combattants français et allemands.
Sur ce flanc du HWK, les Allemands ont installé dès 1915 deux téléphériques: utilisés aussi pour l'évacuation des blessés, ces dispositifs facilitaient quelque peu l'acheminement des matériaux depuis la plaine. Grâce à ces installations, mais aussi à l'usage du béton, et de marteaux pneumatiques alimentés par compresseur d'air qui leurs permettaient de creuser la roche, les Allemands ont transformé leurs positions en véritables forteresses (les « festen »), reliant les différentes positions entre elles, maçonnant les abris, et y installant un réseau de distribution d'eau.
Les Français quant à eux disposent de la route, et de mulets pour les transports. Le renforcement de la protection de leurs tranchées est assuré par l’adjonction de créneaux dans les parapets.
Le réseau de tranchées et d’abris est aussi dense du côté français que du côté allemand. La partie classée du Hartmannswillerkopf est entretenue par le Comité du Monument National du Hartmannswillerkopf (CMNHWK). Par ailleurs, l'association « Les amis du Hartmannswillerkopf », section à but spécial du Club Vosgien, fut créée en 1969 pour assurer la sauvegarde du champ de bataille et sa protection, notamment au travers de la création, de l'entretien et du balisage de sentiers. Le chemin que vous emprunterez pour redescendre vers le monument national porte le nom de Georges Schultz, Président fondateur de cette association dont les bénévoles oeuvrent encore à faire du HWK un lieu de transmission intergénérationnelle d'un appel à la paix et à la réconciliation.