De part et d'autre des chemins qui traverse le bois de Ploegsteert, on peut, avec un peu d'attention, apercevoir de nombreux abris. Pour la plupart inaccessibles, ils marquent les lignes de défense britanniques. Certains servaient de postes d’observation avancés, d’infirmeries, de postes de secours, d’autres étaient destinés à abriter des groupes électrogènes, des stations de pompage, des centrales téléphoniques et électriques ou encore des munitions. Les abris à meurtrières étaient conçus pour recevoir des mitrailleuses et des snipers. Après la guerre, ces structures en béton ont parfois servi d'habitation temporaire pour les habitants de cette région dévastée, en attente de la reconstruction de leur logement. Aujourd'hui très difficiles à repérer à l'oeil nu, car ayant subi l'érosion et étant recouvertes de végétation, des restes de tranchées subsistent aussi dans cette zone. Visibles sur des photos aériennes prises lors de missions de reconnaissance entre 1915 et 1918, leurs tracés se révèlent aujourd'hui aux historiens et archéologues grâce au nouveau système de prospection aérienne LiDAR, un radar aérien qui permet de déceler les différences de niveau de sol sous la végétation.